Pour créer cette collection d'albums, je suis allé fureter sur internet.
Surprise !
Allant des sites de chambres des métiers à des organismes fédérateurs, des livrets de présentation pour les adolescents à des annuaires professionnels, les listes s'allongent, les pages se multiplient et foisonnent.
Mais je n'ai pas trouvé de simples livres de reportage ou des beaux livres -actuels- qui permettraient de faire savoir ce qu'est l'exercice d'un métier et surtout de vibrer avec des témoignages, alors qu'il est -le métier- un moyen de se réaliser de participer à la vie sociale, de prouver à soi et aux autres ses capacités.
Rien ! Hormis quelques livres sur "les métiers anciens", illustrés certes, mais qui ne sont souvent que des sortes d'inventaires froids.
Qui va me contredire ? Et du coup m'informer !
Sinon, qui sait pourquoi on n'a pas édité récemment de tels ouvrages, alors que "la valeur travail" avait été mise en avant, ces derniers temps ?
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Gleyzes Marius (mercredi, 04 avril 2012 01:18)
C'est vrai, c'est étonnant ! Mais c'est vrai aussi que s'intéresser à un métier "actuel" jusqu'à acheter un livre spécialisé, c'est improbable. L'idée de présenter une activité ou un lieu d'exercice comme le foirail ou le buron est peut-être la bonne approche.
uz boxberg (mercredi, 04 avril 2012 17:24)
très beau sujet, en effet !
"La valeur travail" (voire "la France qui se lève tôt..."), oui on en parle, mais en réalité, en France, le travail industriel disparaît, l'agriculture à petite échelle aussi et surtout, la "culture du travail" et la "fierté ouvrière" du savoir faire. Tout est normé/normalisé, individualisé, aseptisé, robotisé et la société va dans un sens où les liens directs entre individus sont remplacés par des liens virtuels (pas de solidarité, pas de luttes !). Pour beaucoup, le travail n'est pas/plus "leur métier", mais leur boulot/gagne pain.
Peut-être aussi y a-t-il un "temps minimum" pour regarder en arrière, tes 40 ans en arrière ne suffisent peut-être pas pour se permettre d'être nostalgique ?
Sinon, il y a quelques (peu...) livres-photo sur des métiers anciens comme tu dis, mais qui ne sont pas forcément "d'inventaires froids".
voilà deux ouvrages "pas mal":
LES PETITS MÉTIERS D’ATGET À WILLY RONIS, DE PIERRE PERRET;
LES PETITS MÉTIERS OUBLIÉS EN PHOTOS, DE SIBYLLE DEHESDIN (agence Roger-Viollet)
Bonne chance !
Uz
Denis (jeudi, 05 avril 2012 21:43)
Réponse à uz.
Je suis allé voir ces livres. En effet c'est bien mieux que ce j'en disais !
Mais ! Ce qui me gêne c'est "petits métiers" et encore une fois de jouer sur une nostalgie qui évidemment éloigne d'une réflexion sur nos vies présentes. Ouf, quelle chance d'avoir bénéficié "du progrès" … d'avoir pu acquérir des diplômes qui permettent de se mettre à l'écart du travail manuel.
La nostalgie … Oui, c'est dans certains domaines un doux plaisir. Au marché on peut regretter le temps d'avant. Mais l'excessive pénibilité au buron, va-t-on la regretter aussi ?
Car ce qui m'intéresse et que j'aimerais avoir su présenter ici, c'est de détecter les effets de l'envahissement des règlementations normalisantes dans nos quotidiens. Bien ? Mal ? Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi notre société a accepté autant de règles ?
Par intérêt, par souci de sécurité, par nécessité, par paresse, par imitation ? Bien sûr, on peut dire pour éviter de réfléchir : "à cause de la mondialisation" …
Ce qui me fascine aussi c'est de pouvoir montrer des gens qui en pratiquant un métier donnent beaucoup d'eux-même. Certes pour les autres ! Mais ils en sont largement bénéficiaires, s'ils font leur métier et pas un boulot, comme il a été écrit plus haut.
C'est dommage que je n'ai pas le temps - voire le droit - de ressortir mes images d'ouvriers en action dans les usines où j'étais introduit pour photographier les opérateurs dans l'exercice de leur métier (voir la bio).
Fernand Fontvieille (jeudi, 19 avril 2012 01:54)
Pourquoi un métier serait petit, grand, beau … alors pourquoi pas honteux, vicieux, périmé … En disant un métier ou une profession ou encore un boulot on suggère un travail plus ou moins plaisant et épanouissant et dans lequel on se réalise plus ou moins. Quand on parle d'apprendre et de transmettre à un jeune, on dit métier, pas boulot, job ou même profession.
Michèle S. (jeudi, 19 avril 2012 02:06)
Dans ces deux livres sur les cabanes-burons, puis au marché, on a vu des gens vivre, et on s'y reconnaît. C'est avec plaisir que nous découvrons au gré des pages quelques visages et attitudes qui nous sont familiers. Ce serait bien qu'il y ait une douzaine de livres sur des activités rurales, urbaines ou industrielles, d'autres circonstances où observer de la même façon d'autres personnes habiles et heureuses dans leur métier.
Pasternak Line (vendredi, 23 octobre 2015)
Que penser des annonces sur internet qui dans la rubrique "locations vacances" proposent pour évacuer le stress et revivre les joies d'antan:
"Authentique buron, sans eau ni électricité, toilettes sèches,totalement isolé, à 120 euros la nuit minimum"?
Pour deux quand même et pour se ressourcer au ruisseau !
l'idée est Bobo- bonne. La vache Salers à traire serait elle peu à peu remplacée par une nouvelle bête de somme ?
La fouine (samedi, 24 octobre 2015 11:05)
En relisant ce matin, je vois que j'ai donné mon avis sur l'autre post alors que c'est peut-être ici qu'il fallait le faire. Pas grave !